sérigraphie ceme 23/03 20/04/2005
En termes d'images Marc Hubert est monomaniaque. Vient ensuite la danse tout autour, la scénarisation, falsification, transformation, simulation. La forme première, en l'occurrence le Palais de Justice de Bruxelles est traitée comme une pure armature esthétique, livrée à la diversité des procédés de mutation, de production et de reproduction.
Le squelette initial, pur abstrait, chemine depuis la linogravure jusqu'à la sérigraphie en passant par le traitement numérique. A travers ces incarnations multiples l'enjeu artistique se déplace : plutôt que les procédés de production soient au service de l'image, c'est celle-ci qui se met au service des procédés desquels se dégage la valeur esthétique.
Ainsi l'ancrage dans ses sérigraphies devient sa propre fin, son propre objet. Les avatars et les accidents, le jeu de la palette sur le tamis, l'impression et la sur-impression s'assimilent à l'instant artistique.
Instant d'urgence qui oscille entre une part de maîtrise et une part d'inconnu, d'émergence et de découverte.
Marc Hubert fait fuir ses séries jusqu'à ce que la plaque rende l'âme, jusqu'à ce qu'elle lui livretous ses secrets. Comme s'il visait l'absolution du procédé.